Au lendemain de la communication du premier président de la Cour des comptes, Jimmy MUNGANGA, du lundi 23 octobre sur le plateau du journal télévisé de la radiotélévision nationale, relative au dossier de détournement présumé de 25 millions de dollars américains de la GECAMINES, des réactions fusent de partout.
La dernière en date est celle de l’observatoire de la Dépense Publique, ODEP, contenue dans un communiqué.
Rappelons qu’il ressort de la communication du premier président de la cour des comptes que l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo Deogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO ainsi que deux directeurs, des responsables de la GECAMINES et de la RAWBANK seraient impliqués dans ce dossier de détournement.
En outre, la Cour des comptes a aussi souligné à cette même occasion avoir actionné l’article 39 de la loi organique n° 18/024 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cour des comptes, en indiquant ce qui suit:
1) le Directeur Général de la DGM est requis d’interdire aux personnes concernées toute sortie du territoire national jusqu’à nouvel ordre ;
2) les Banques commerciales, quant à elles, sont requises de bloquer les comptes des personnes concernées jusqu’à nouvel ordre ».
L’observatoire de la Dépense Publique, ODEP, tout en se félicitant de la volonté exprimée par la Cour des Comptes de lutter contre la délinquance financière, souhaiterait cependant rappeler que cette lutte devait se faire en respect des attributions de différents organes de contrôle dont elle fait partie et selon la procédure requise.
L’ODEP indique que l’article 39 évoqué ne donne malheureusement pas droit à la Cour des comptes d’adjoindre la Direction Générale des Migrations ni les Banques commerciales de cette manière-là.
Pour ce faire, l’ODEP recommande vivement outre la procédure déjà entreprise près la Cour des comptes, que la justice pénale (le parquet) soit saisie en vue de déployer des actions appropriées.
Papy IYOLO