La situation des enseignants congolais demeure préoccupante en dépit des engagements pris le gouvernement visant l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.
Le Syeco, l’un des principaux syndicats des enseignants de la République Démocratique du Congo a tiré la sonnette d’alarme une fois de plus, ce samedi 16 septembre 2023 au cours d’une assemblée générale extraordinaire présidée Cécile TSHIYOMBO, secrétaire générale dudit syndicat en présence d’un parterre de délégués syndicaux membres, venus de toutes les provinces du pays.

Il a été véritablement question d’une évaluation des engagements du gouvernement de l’année scolaire 2022-2023 en vue d’une orientation professionnelle des enseignants pour l’année 2023-2024.
Il ressort des échanges que ces engagements pris par le gouvernement peinent à se concrétiser, le syeco note tout de même quelques avancées significatives tout en soulignant que beaucoup restent à faire.
Dans la foulée, plusieurs dénonciations ont été soulevées notamment celles relatives à la retraite des enseignants.
A ce sujet, ce syndicat des enseignants se dit consterné par l’inaction de la CNSSAP dans le gestion du dossier cela après la retenue de plus de six mois sur le salaire des enseignants. Le Syeco s’aperçoit donc qu’aucun retraité sur les 452 du ressort n’a obtenu sa pension.
Il recommande à cet effet à la CNSSAP de rembourser cet argent ainsi perçu.
La problématique des banques payeuses, l’un des points abordés lors de cette assemblée générale du Syeco.
Il s’observe que certains enseignants éprouvent d’énormes difficultés et d’autres réalisent un parcours de combattant pour accéder à leurs salaires.
A ce sujet le Syeco recommande que les fonds destinés à la paie des enseignants de Kahemba et autres coins via certains établissements bancaires tels que Access, Equity,Ifod soient délocalisés pour la Cadeco et les agences de la Banque Centrale du Congo.
Par ailleurs, pour ce qui est de la Direction Nationale de contrôle de la paie des enseignants, DINACOPE en sigle, le Syeco fait un constat amère notamment sur la répartition inéquitable de l’argent octroyé pour l’enveloppe salariale des enseignants, le non respect de l’organigramme et la désactivation sentimentale des enseignants et agents publics de l’éducation.
Le Syeco exige ainsi du gouvernement, la suppression pure et simple de cette structure qualifiée de budgétivore, improductive et suicidaire pour l’enseignant congolais et que les enseignants soient retournés à la fonction publique comme par le passé.
Le Syeco soutient en outre l’instauration d’un dialogue entre le gouvernement et les responsables des entités provinciales de l’Epst dont les enseignants sont en grève pour une solution.
Dans cette déclaration lue par la secrétaire générale Cécile TSHIYOMBO, le Syeco demande aux ministres de l’enseignement supérieur et universitaire, de la Formation professionnelle et métiers, au ministre de la santé publique, des affaires sociales et de la recherche scientifique, de fournir des efforts pour une prise en charge conséquente de tous les agents NU et la correction des salaires de cadres administratifs, scientifiques et académiques sans oublier ceux des autres sous secteurs.
Papy IYOLO