En visite ce jeudi 27 juin à Makala, le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux Constant Mutamba a déploré le surpeuplement des cellules qui expose les occupants à l’asphyxie et à des maladies.
Conçu pour 1 500 personnes, le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa héberge à ce jour plus de 15 000 détenus, regrette le ministre de la Justice .
Et seulement 32 cas des condamnés , le reste des prisonniers est constitué des détenus sans procès et pour des faits bénins .
« Si l’appareil judiciaire est vraiment redressé, je pense que nous n’allons plus être dans ces conditions. Car, plusieurs se retrouvent ici comme prévenues et non condamnées » A expliqué une détenue.
Et par manque de pavillons certains détenus passent la nuit dans les toilettes de la prison
» Beaucoup de personnes ont été pour la grande majorité jetées en prison, pour des faits bénins. Certaines s’y retrouvent par jalousie ou complot de leurs enfants.
Le but n’est pas de nous sortir d’ici, mais de veiller à ce que la Justice marche correctement. Qu’on ne donne pas seulement raison au plus fort ou à celui qui a de l’argent », a renchéri la même détenue qui a requis l’anonymat .
Constant Mutamba a exprimé à son tour son indignation et au regard des conditions carcérales de la prison de Makala, qui ne respectent pas la dignité humaine et annonce des mesures de désengorgement des prisons
» Le président de la République nous a nommé à ce poste pour redresser notre système judiciaire et pénitentiaire. Nous avons l’obligation de lancer le désengorment des maisons pénitentiaire en République Démocratique du Congo « , a déclaré la ministre de la justice devant les prisonniers , avant d’indiquer qu’une commission sera mise en place dès ce samedi 29 juin pour étudier chaque cas pouvant bénéficier de la mésure de grâce.
Il est donc important de souligner que les conditions de détention déplorables sont directement responsables des décès de détenus enregistrés presque quotidiennement. Il est impérieux de mettre fin à cette situation pour éviter que la prison de Makala ne devienne un véritable charnier, où l’on entre sans savoir comment on en ressortira : mort ou vivant, malade ou en bonne santé.
Cicéron OWAMBA